Greentalk n°4: Nina, créatrice du média engagé Green Up

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Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Nina, la créatrice du média Green Up. Ce média engagé, accessible sur Instagram et internet, nous aide à comprendre la transition écologique et à la vivre

Dans cet article, Nina va nous raconter l’histoire de Green Up et partager son expérience de jeune écolo engagée.


A PROPOS D’ELLE

Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Qui se cache derrière Green Up ?

Moi c’est Nina, j’ai 25 ans, je suis à la recherche de solutions pour construire un monde plus juste et durable. Dans la vie, je jongle avec mon média engagé Green Up, mon activité de freelance et différentes formes de bénévolat.

Quand as-tu commencé Green Up et pourquoi ?

J’ai lancé Green Up pendant le 1er confinement (mai 2020). À ce moment-là, je venais de me faire rapatrier de New-York où je terminais mon dernier semestre d’étude.

En pleine écriture de mon mémoire sur le sujet : “L’enjeu des marques face à la crise écologique”, j’ai passé 3 mois, le nez dans les rapports du GIEC et du HCC. Toutes ces nouvelles connaissances m’ont fait prendre conscience de l’ampleur du dérèglement climatique. Je me considérais déjà comme assez sensibilisée sur le sujet mais je n’imaginais pas que la situation était si dramatique et surtout si systémique.

Ma première réaction a donc été d’en parler autour de moi mais comme j’étais confinée ça n’a pas vraiment fait écho. Instagram a vite été une bouée de sauvetage pour diffuser toutes ces infos et les partager à un plus grand nombre de personnes. J’avoue aussi que cela m’a beaucoup aidé pendant cette période de grosse éco-anxiété.

As-tu eu un déclic pour passer à un mode de vie plus éco-friendly ?

Le déclic s’est donc fait avec ce fameux mémoire. Cela a été assez violent car j’étais déjà en transition et j’ai réalisé assez brutalement que toutes les “bonnes pratiques” déjà mises en place dans ma vie comme : la gourde, le tupperware, le compost, se déplacer en vélo… étaient vraiment dérisoires par rapport à mon mode de vie global. Ça je l’ai vraiment compris grâce au calcul d’empreinte écologique que je conseille à tout le monde.

Je ne dis pas que les écogestes ne sont pas utiles, ils sont indispensables mais vraiment insuffisants. L’étude de Carbone 4 “Faire sa part” m’a également fait prendre conscience de l’impact et des responsabilités énormes des entreprises et de l’État. Ça tombait bien, ça collait parfaitement avec mon sujet de mémoire.

 

A PROPOS DE SES ACTIVITÉS

Exerces-tu une activité en dehors du monde des réseaux sociaux ? Si oui, quelle est-elle et n’est-ce pas difficile de combiner les deux ?

À côté de la création de contenu sur Green Up – qui consiste à vulgariser des rapports, mettre en lumière des initiatives positives, écrire des articles plus approfondis sur le blog – j’ai également une autre activité. Je suis freelance en communication responsable et engagée. En gros, j’accompagne des marques, médias et associations qui développent des projets à impact et qui souhaitent aligner leurs communications avec leurs valeurs tout en transparence.

Où trouves-tu l’inspiration pour écrire sur autant de sujets ?

J’écoute énormément de podcasts, j’essaye de varier les sources avec des médias engagés, indépendants, mainstreams. J’échange et rencontre beaucoup de porteurs de projets. Bref, j’ai toujours un oeil sur l’actu et comme nous sommes nombreux.se à vouloir faire changer les choses, il y a toujours de nouvelles initiatives ou combats à partager.

Quels sont tes comptes Instagram, lectures, podcasts “green” préférés ?

Mes comptes instas préférés : @grainedepossible, @nouvelleempreinte, @lejeuneengagé, @bonpote, @iznowgood, @girlgogreen, @thetrustsociety @makesensfr, @vert_chezvous et @reseauactionclimat 

Mes lectures :

  • Naomi Klein : this changes everything, capitalism vs the climate
  • David Wallace-Wells : la terre inhabitable
  • Pierre Rabhi : vers la sobriété heureux
  • Hugo Clément : comment j’ai arrêté de manger des animaux


Podcasts “green”, et pas que :

  • Basilic
  • nouvel oeil
  • greenletter club
  • inpower
  • vlan
  • les nouveaux aventuriers

 

A PROPOS DE SES ENGAGEMENTS DURABLES

Quels sont les principaux gestes que tu réalises au quotidien pour prendre soin de notre planète ?

Pour moi ce ne sont pas que des gestes mais une véritable “nouvelle vie” : manger mieux en adoptant un régime végétarien, se déplacer le plus possible avec une mobilité durable et ne plus voyager en avion, consommer moins mais mieux (seconde main, reconditionnés…) et ralentir de manière générale même si c’est le plus compliqué surtout niveau boulot (impact numérique). Bref, c’est tout un parcours qui ne se fait pas du jour au lendemain mais qui rend profondément heureux.se quand on sait pourquoi on le fait.


Selon toi, qu’est-ce qui est le plus difficile quand tu essayes de réduire tes déchets et d’adopter un mode de vie plus écologique ?

Le plus difficile est de faire face à une société qui n’est pas encore dans le moule du zéro déchet.

Bon, être zéro déchet est clairement impossible mais tendre vers ce mode de vie est vraiment beau et nécessaire. Nous avons besoin que l’État et les entreprises se sentent tout aussi concernés dans ce combat. Typiquement, si on arrêtait de vendre des bouteilles d’eau en plastique, les citoyen.nes ne se poseraient même pas la question. Il y a plein d’alternatives, il faut juste avoir le courage politique pour instaurer des lois en accord avec l’urgence climatique.

Prêtes-tu attention aux labels écologiques lorsque tu achètes des produits d’hygiène, ménagers ou des cosmétiques ? Pourquoi ?

J’avoue ne pas être encore hyper calée en labels, il y en a tellement qu’il est très compliqué pour un.e consommateur.ice de s’y retrouver. Parmi cette masse de labels beaucoup sont très peu exigeants et ne servent qu’à verdir l’image de certaines marques.

Yuka a récemment développé un scan à impact écologique suite au succès de celui lié à la santé. Pour les produits où j’ai vraiment des doutes je prends le temps de les scanner.

As-tu une marque chouchou dans le domaine de la beauté ?

J’aime beaucoup la marque Biotanie, pour ses produits et ses valeurs très fortes. Cécile et Anthony, les fondateurs, sont intransigeants et ne choisissent pas entre “naturel”,” efficacité” ou “éthique”. Après il y a un tas de marques cosmétiques qui font les choses bien. J’ai beaucoup d’espoir à ce niveau là.

 

UN DERNIER MOT

Si tu pouvais donner un conseil aux personnes qui souhaitent commencer à changer leurs habitudes et prendre soin de notre planète, quel serait-il ?

Pas de conseil en particulier si ce n’est d’essayer de comprendre ce qui nous anime profondément dans la vie et se lancer. Si en plus de ça, ce projet peut être mené à bien de manière durable et éthique, c’est magnifique. Pour beaucoup cela passe par le travail, d’autres par les voyages, les activités, la famille. Chaque transition est unique, à nous de l’inventer.


Merci beaucoup à Nina pour ce témoignage qui nous a permis d’en apprendre plus sur son média engagé Green Up et sur sa vie en pleine transition écologique. Vous pouvez la retrouver sur
Instagram et son site internet.



Mathilde
Social Media & Public Relations Manager
Mathilde
Social Media & Public Relations Manager

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